dimanche 3 mai 2015

Philippe Duquesne "Clovis m'a fait un joli cadeau"


A l'occasion de la sortie au cinéma du premier film réalisé par Clovis Cornillac, Un peu Beaucoup Aveuglément : rencontre avec Philippe Duquesne qui y interprète Artus, le meilleur ami de Machin, prêt à lui dire ses quatre vérités...  

Vous connaissez Clovis depuis longtemps. Lorsqu’il vous a proposé le rôle d’Artus, aviez-vous une appréhension quant à sa capacité de réaliser ?

Pas du tout. Je le connais justement suffisamment bien pour savoir qu’il est très volontaire, qu’il ne fait pas les choses à moitié. Je me suis tout de suite dit que s‘il faisait un film, il le ferait bien et que rien ne serait laissé au hasard. Je n’avais donc aucune crainte de ce côté. Et puis le fait qu’il soit acteur depuis longtemps lui permet de bien savoir s’entourer. Il a tellement préparé le film qu’il n’y avait plus qu’à ! Parfois, une prise suffisait car il avait ce qu’il voulait. Je sais que toute l’équipe a adoré travailler sur ce film et serait prête à repartir avec lui sur n’importe quel projet.

Avez-vous le sentiment qu’il vous a proposé un rôle que vous n’avez jusqu’alors pas eu l’occasion d’incarner ?

J’ai le sentiment en effet qu’Artus est un personnage que je n’ai pas eu l’occasion d’interpréter. Surtout, il était très bien écrit dans le scénario. Il y avait matière à jeu. C’est un très joli rôle. Bien qu’il soit inscrit dans la comédie, il est différent des autres rôles comiques que j’ai pu jouer. Artus est sympathique mais il est plus profond qu’il n’en a l’air. J’aime aussi comment l’amitié masculine est traitée dans le film. Avec Clovis, on est amis dans la vie donc je pense que cela a aidé. Par exemple, il n’y a que des amis qui peuvent se parler comme Machin et Artus. Se dire les choses franchement. C’est très juste.

Pour la scène du dîner, vous deviez donner la réplique à Mélanie Bernier et Lilou Fogli sans les voir, ce qui est le principe même du film. Etait-ce perturbant ?

Non, c’était très amusant à faire et je pense que ça se voit dans le film. C’est une situation incongrue mais forte qui laisse de la place au jeu. C’est intéressant parce qu’effectivement, je pense qu’on s’écoute mieux quand on ne se voit pas. C’est assez drôle car finalement, dans le film, cette situation inhabituelle devient rapidement normale.

Quelle a été votre réaction lorsque vous avez vu le film ?

Je l’ai vu de la façon la plus neutre possible. En tant que comédien, beaucoup de choses nous échappent : le montage, la musique… Je n’avais rien vu car il n’y a quasiment pas eu de post-synchro et je n’avais pas le droit de regarder le combo pendant le tournage. Ce que je peux dire, c’est que j’ai le sentiment que Clovis a réalisé exactement le film qu’il voulait. Et dans le genre, c’est vraiment réussi. On ne pense pas du tout que c’est un premier long métrage. Il y a beaucoup de maturité. Tout est bien pensé, chiadé et ça fonctionne. Il y a du travail et ça se voit.

Quels sont, à votre avis, les ingrédients d’une bonne comédie romantique ?

Je dirais la légèreté, le rythme et de bons acteurs. Le film est presque un huis clos et on ne s’ennuie pas une seconde. J’étais d’ailleurs surpris que Clovis parte sur une comédie romantique. C’est d’autant plus intéressant car on ne l’attend pas là. Quand j’ai vu le film, je me suis dit qu’il m’avait fait un très joli cadeau.

Un Peu Beaucoup Aveuglément, réalisé par Clovis Cornillac
Avec Clovis Cornillac, Mélanie Bernier, Lilou Fogli, Philippe Duquesne, Grégoire Oestermann, Boris Terral...
Au cinéma le 6 mai

La bande-annonce